Quand nos villages nous parlent !N’avons-nous pas un jour ou l’autre été amenés à nous poser la question sur l’origine probable de nos hameaux. Que ce soit leur implantation, leur configuration, leur architecture. Il s’agit de la TOPONYMIE, l’étude du nom des lieux ; l’orthographe des villages, parfois évolutive avec les siècles, nous donne des informations précieuses sur l’origine des peuplements et les choix d’implantations des premières habitations. Si le hasard a parfois son mot à dire, il est souvent surprenant de constater, à chaque détour de chemin, l’héritage du passé, la volonté des hommes qui ont habité ici, il y a mille ans, cent ans ou simplement hier, de faire tel ou tel aménagement. L’origine des noms de lieux fournit des indications sur l’étude des peuplements à l’époque gauloise et gallo-romaine.
Les noms d’origine gauloise montrent une forte densité de population le long de l’Allier. Issoire, Brioude, Auzon sont d’origine purement gauloise. Les noms en ialo (lieu désignant une clairière), olium, ol, ols, euge, euges ou en oux sont également gaulois, mais ils ont certainement subi une influence romaine. Les noms de lieux en ange, argue, ac, at, acum sont d’origine gallo-romaine. Ces noms se retrouvent aussi sur les bords de l’Allier mais également dans le Livradois jusqu’à une altitude de 800 m. Il est important de remarquer que certains termes gaulois et parfois romains ont disparu du français, mais existent toujours en patois (occitan) Cette toponymie nous permet d’apprécier le mouvement des populations avec l’arrivée des Romains. C’est seulement après le chaos des grandes invasions que l’homme va s’installer durablement en Livradois. Au début du Moyen Age, les emplacements de nos villages actuels sont presque tous constitués. La plupart des villages médiévaux se sont souvent bâtis sur des hauteurs. S’il y a des sommets, il y a aussi des vallées et là encore les toponymes sont innombrables. Quand aux villages, ils peuvent être bâtis entre deux vallées mais surtout à proximité des cours d’eau ou des sources. Lorsque le relief ou la présence d’un cours d’eau ne sont pas suffisamment pertinents, le plus simple est de nommer un lieu en fonction de sa végétation, de la forêts ou d’un bois pouvant être défriché, d’un champs cultivé, des prés, de landes, des carrières, la faune présente en ce lieu, les métiers, l’industrie, les fortifications, le domaine religieux, les routes et chemins et même le patronyme d’un habitant. Nous dénombrons 50 hameaux dispersés sur la commune de ST-JEAN-DES-OLLIERES dont 6 inhabités car disparus sous la végétation. |
EPILOGUE
" Après pas mal d’obstination et de patience je suis parvenu à faire le point sur la toponymie de nos villages, ceci avec l’aide précieuse de passionnés et d’érudits en la matière. Merci de tout cœur aux familles : Jean PRAT, Sylvette ANGLADE et Serge CHALEIL qui m’ont apporté les premières pistes et à messieurs Etienne COUDERT, Pierre BONNAUD, Yves LAVALADE, René CREPIAT pour leurs recherches linguistiques indispensable. Ces recherches puissent elles vous faire comprendre que la toponymie est un domaine plein de pièges de la connaissance et que beaucoup d’explications brèves et tranchantes ne sont que son travestissement. "
Jacques DAUPHIN
|
|
|